Voici un bel exemple d'installation permettant de démontrer 3 choses :

1. Un petit balcon -- ici non couvert -- peut recevoir en grand hamac
2. Une personne sans compétence peut très bien réaliser les ancrages toute seule (avec de la méthode et des encouragements -- fournis!)
3. Même en location !  Ancrages propres pouvant être retirés en quittant les lieux.

Sabrina a un balcon sympa au troisième et dernier étage d'une résidence à un jet de pierre du centre de Toulouse.  Dans sa tête, l'association balcon/hamac s'est construite, peut-être en passant devant la boutique -- elle nous le dira.

Mais, comme beaucoup, elle ne se sentait pas très à l'aise avec l'idée de réaliser l'installation toute seule.  En ce sens, elle ne se démarque pas de la majorité d'entre vous.  Mais elle affiche une belle volonté et a de la suite dans les idées -- tout ce qui faut pour mener à bien son projet!  Elle nous a demandé si on pouvait l'aider.  [on rappelle ici que nous nous déplaçons -en vélo- dans un rayon de 10 km pour donner un avis technique lorsque vous faites face à une situation "pas évidente", mais nous ne pouvons pas faire l'installation].

En plus, dans ce cas-ci, Sabrina était prévenue que ayant ma main droite accidentée, je ne pourrais de toute façon pas participer au travail et que ça serait à elle de l'effectuer!

Les choses étant claires, je suis tout de même venu avec le matériel pour que l'installation se fasse en ma présence.

Avant toute chose :  un état des lieux rapide :

• J'ai fait une première appréciation du type de bâtiment ainsi que des suppositions sur les matériaux constituant les murs.  J'ai cru que nous aurions du béton au niveau des linteaux des ouvertures dans le mur de l'appartement et du parpaing ou de la brique creuse sur le mur de flanc (je fus démenti sur ce dernier coup!).  Les murs sont recouvert d'un crépis aplati.
• Le balcon étant au dernier étage, il y a des avancées de toit de 35 cm.  J'ai d'abord voulu exploiter les chevrons pour nous accrocher (le bois étant le matériau le plus tendre, le perçage est toujours plus rapide).  Mais, ces avancées étant lambrissées, ces chevrons sont invisibles.   Heureusement, comme nous sommes sous le toit, il a suffit de soulever quelques tuiles pour visualiser la charpente.  Il s'est avéré qu'il s'agissait de chevrons de 22 mm, aboutis par des ferrures légères.  Cela étant trop étroit pour visser un tire-fond, cette solution fut donc éliminée. [ on aurait put les utiliser tout de même s'ils avaient été accessibles -- ou avec des travaux plus importants -- en les perçant de part en part et en y passant un cordage].
• Nous nous sommes donc rabattus sur les murs.

Nous avons procédé comme suit :

1. Mise du hamac en situation pour repérage des emplacements où mettre les ancrages. 
2. Perçage avec la plus fine mèche disponible (6mm) sur 90 mm de profondeur.  Démarrage en rotation simple puis, une fois le matériau identifié comme étant du béton, la percussion fut enclenchée.  Temps de ce premier perçage :  2 min.  [Suite à son interrogation,  je dus rassurer Sabrina qu'il n'y avait aucun risque de traverser le mur.]
3. Rassurés sur le matériau - béton de densité moyenne, il fut procédé à l'élargissement du trou (le premier perçage servant de guide), d'abord à un diamètre intermédiaire de 15mm puis au diamètre final de 20mm.
4. Les poussières furent aspirées du trou et une première tentative d'insertion du crochet avec sa cheville furent faits.  Comme ça coinçait, on fit quelque allez-retours avec la mèche pour permettre une insertion juste mais sans forcer.
5. Le crochet fut vissé à bloc.  Premières sensations ce faisant :  bonnes!
6. L'opération fut répétée sur le linteau au dessus de la porte.  Ici, pour que Sabrina ne prenne pas toutes les poussières dans la figure, je tenais l'embout de l'aspirateur au niveau du trou en train d'être percé.  Ici aussi, il fut nécessaire de faire quelques allez-retour supplémentaires pour permettre l'insertion de la cheville sans forcer.  Notez sur la photo le positionnement du trou par rapport à la bordure du linteau -- il ne faut pas moins qu'une fois et demie la longueur de la cheville utilisée.
7. Les crochets en place, j'utilisai une boucle de cordage pour tirer de toutes mes forces sur les crochets.  Les boucles en cordages furent mise au bout du hamac et celui-ci fut installé.
8. Première mise en tension progressive (par moi), jusqu'à sauter sur le hamac toujours en observant le comportement des ancrages.
9. Essai par sa propriétaire puis à deux pour éprouver l'ensemble.  Tout le monde est rassuré!

Investigation + installation +  Essayage :  Un peu moins d'une heure.

Conclusion

Nous n'avons rencontré aucun problème particulier (90% des cas) et donc l'installation s'est déroulée sans que nous ayons à nous adapter à des matériaux inhabituels.   Je pense que Sabrina pourra en témoigner, en procédant méthodiquement et en faisant preuve de bon sens, on arrive facilement à bout d'une telle installation.

Maintenant, ça serait bien que Sabrina nous parle de son ressenti à l'usage et aussi du rapport chat/hamac!